L'affaire Karachi complique la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy

Après l'affaire Woerth-Bettencourt, elle aussi liée à des soupçons de financement illégal de campagne présidentielle, l'affaire Karachi risque de compliquer la tâche du nouveau gouvernement et la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Le répit n'aura été que de courte durée. L'affaire Woerth Bettencourt occupait un peu moins les journaux, Eric Woerth venait tout juste d'être exfiltré du gouvernement, mais deux jours à peine après le remaniement, la nouvelle a fait l'effet d'une petite bombe : Charles Millon, ministre de la Défense en 1995, a confirmé devant le juge ses soupçons de rétrocommissions et de financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur.

Revoilà l'affaire Karachi relancée à la une des médias, loin de la « fable » évoquée par Nicolas Sarkozy, il y a un an et demi. Tout montre d'ailleurs que l'Elysée ne prend plus à la légère les soupçons et les accusations lancées par plusieurs témoins. Dans ces conditions, le second souffle recherché par le remaniement risque d'être bien court, si le climat des affaires vient une nouvelle fois parasiter l'action du pouvoir.

D'autant que les familles des victimes réclament à présent à la justice l'audition d'Alain Juppé, Premier ministre en 1995, devenu amnésique depuis son retour au gouvernement. Sans parler de Dominique de Villepin, toujours prompt à souffler sur les braises, dès lors qu'il s'agit d'ouvrir un nouveau front dans la guerre qui l'oppose à Nicolas Sarkozy, une guerre vieille de quinze ans déjà.

Revue de presse française

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