Attentat de Karachi : l'Elysée dément l'implication de Nicolas Sarkozy

Changement de ton à l’Elysée. Interrogé une première fois il y a un an et demi sur les accusations de financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy s’était contenté d’un haussement d’épaules en évoquant une fable. Mais depuis les soupçons se sont faits plus précis, les langues se sont déliées et le secrétaire général de l’Elysée a donc pris sa plume pour répondre à ce que certains dans l’opposition appellent déjà une affaire d’Etat.

« Nicolas Sarkozy, écrit son bras droit, est victime d’une rumeur malveillante et d’allégations calomnieuses qui ne reposent sur aucun commencement de preuves».

Mais Claude Guéant n’apporte pas de preuves sur le fond. Il n’explique pas pourquoi par exemple comme l’a montré un rapport de la police luxembourgeoise, le ministre du Budget Nicolas Sarkozy à l'époque, avait approuvé la création d’une société-écran par laquelle auraient transité les fameuses rétro-commissions.

Le communiqué de Claude Guéant est tombé juste après l’interview télévisée de Dominique de Villepin. L’ancien Premier ministre a confirmé sur TF1 les soupçons de rétro-commissions versées à des personnalités politiques ou non mais sans qu’il ne prononce son nom.

Tout le monde a bien compris à qui pensait Dominique de Villepin, de plus en plus exalté dans son rôle de snipper du sarkozisme. Quinze ans après la guerre Chirac-Balladur la guerre des héritiers Villepin-Sarkozy promet des batailles encore plus sanglantes qu’on ne l’imaginait. 

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