« Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ». Autoportrait signé Jean-Luc Mélenchon, qui revendique plus que jamais son statut de grande gueule de la gauche.
Après avoir quitté le Parti socialiste, il y a deux ans, le président du Parti de gauche n'aspire qu'à une chose : se présenter à la présidentielle dans les habits d'un tribun du peuple. Il revendique son « populisme » d'inspiration sud-américaine. Il veut même être désigné dès janvier prochain.
En campagne contre Dominique Strauss-Kahn
Mais la tête de gondole du Front de gauche (l'alliance un peu bancale de Mélenchon et du PC), créé pour les Européennes en 2009, inquiète désormais des communistes en voie de disparition. D'où la récente et incertaine mise en orbite d'André Chassaigne, un député presque inconnu, pour contrer les ambitions de Mélenchon.
Mais le trouble est aussi palpable au PS. Depuis quelque mois, le patron du Parti de gauche est entré en campagne contre Dominique Strauss-Kahn, surnommé « l'affameur », en référence aux plans de rigueur du FMI. Jean-Luc Mélenchon menace déjà de ne pas se désister au second tour. Une vraie rupture culturelle à gauche. Jean-Luc Mélenchon, ou « après moi, le tumulte et le fracas ».