Retraites : pour les syndicats et l’opposition le combat n'est pas terminé

Cette septième journée d'action contre la réforme des retraites en France jeudi 28 octobre était marquée par la baisse de la participation. Pour autant, les syndicats et l'opposition ne baissent pas les bras. Ensemble, ils demandent maintenant au président Nicolas Sarkozy de ne pas promulguer la loi, adoptée par le Sénat et l’Assemblée nationale. Et les députés socialistes déposeront mardi 2 novembre leur recours contre la réforme devant le Conseil constitutionnel.

La loi définitivement votée devrait être promulguée à la mi-novembre par le chef de l'Etat, mais à gauche aujourd'hui, à l'image de l'écologiste Cécile Duflot, on veut croire, on fait mine de croire, que Nicolas Sarkozy peut reculer : « Ce n’est pas certain qu’elle soit promulguée. Le chef de l’Etat, comme d’autres avant lui, peut avoir la capacité de faire un geste politique d’apaisement parce que l’on ne gouverne pas contre le peuple ».

Pas question de s'avouer vaincus. Mais côté socialiste, on est aussi légitimistes, et Martine Aubry pense déjà à la prochaine étape, la présidentielle : « Moi jusqu’au bout, je me bats pour que cette loi sur les retraites ne soit pas promulguée. Nous parlerons ensuite, si elle est promulguée, de ce qui se passera en 2012 ».

Réponse, à distance, d'Olivier Besancenot : « On ne va sûrement pas attendre 2012 pour gagner sur la question des retraites. On ne va pas gagner sur la question des retraites avec je ne sais quelle promesse électorale. Ce n’est sûrement pas quand on a prise sur son adversaire qu’on doit lâcher ».

Gare aux sociaux-traîtres, renchérit l'ex-socialiste Jean-Luc Mélanchon : « C’est drôlement gonflé pour certains de dire "bien on verra en 2012", dites-donc, c’est maintenant qu’il y a des gens qui ne peuvent pas partir à la retraite. Ceux qui se comportent mal maintenant se feront essorer en 2012, quels qu’ils soient ! ».

Jusqu'ici uni dans son opposition à la réforme, le front politique à gauche commence à se craqueler : « Eh, les mecs, Sarko n’est pas prêt de vous entendre. Tous ensemble, tous ensemble... », criait ce jeudi un des manifestants.

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