Avec 70 % d'opinions défavorables, la reconquête de l'opinion s'annonce extrêmement rude pour Nicolas Sarkozy. Le président, qui vient de connaître la crise la plus grave de son mandat, pourra mesurer, ce jeudi 28 octobre 2010 encore, l'opposition des français à sa grande réforme alors que des dizaines de milliers de personnes devraient à nouveau descendre dans les rues cet après-midi.
Même s'il est pressé de tourner la page des retraites, Nicolas Sarkozy devrait donc prendre son temps et laisser les passions s'apaiser. Le remaniement ministériel serait donc programmé, au mieux, pour la seconde moitié de novembre.
Avec une véritable « feuille de route sociale » pour le nouveau gouvernement, manière de montrer aux français que le président a bien entendu les inquiétudes qui se sont exprimées ces dernières semaines.
Une fin de mandat « sociale » ?
L'Elysée se fixe également comme priorité de « recoller les morceaux » avec les syndicats. La réconciliation pourrait passer par une grande négociation en novembre sur l'emploi des jeunes et des seniors. Négociation qui a déjà reçu le soutien de la CFDT et du patronat.
Pour la seconde partie de son mandat, le président sera très « social », promet l'Elysée. Pas sûr que cela soit suffisant pour apaiser la grogne alors même que cette crise, au-delà du cadre des retraites, a révélé une véritable angoisse des Français face à la crise et face au chômage.