Une résistance sans doute pas aussi forte qu'espérée ce mardi 26 octobre devant le Sénat : les étudiants peinent à se rassembler. Mais ceux qui sont présents sont motivés, à l'image de Maroussia, étudiante en sociologie. Elle lit le slogan de l'affiche qu'elle porte à bout de bras : « Etudiante à 20 ans, chômeuse à 25 ans et toujours précaire à 67 ». Et elle affirme : « En gros, le principe est que, quand on sort de la Fac, on est forcément dans une période de chômage. C’est un fait. Il y a 25 % de chômage chez les jeunes. On trouve un emploi stable à partir de 27 ans. Du coup, si on fait le calcul, 41,5 annuités, ça fait 68 ans ».
Et pas question de dire aux jeunes que la réforme des retraites ne les concerne pas. « A la fois ça nous concerne, nous, quand on sera vieux, et à la fois c’est une question aussi de solidarité avec les travailleurs. Donc, ça concerne tout à fait la jeunesse », souligne Marine, étudiante en histoire.
« Les politiques, l’UMP en premier, se plaignent du désintérêt des jeunes pour la politique [...] Mais quand on s'y intéresse, ça déplaît au gouvernement. Ils ne peuvent pas nous contredire sur le fond, ils nous contredisent sur la forme », insiste pour sa part Rodolphe, également étudiant en histoire.
L'Unef, le principal syndicat étudiant, appelle les jeunes à être nombreux lors de la mobilisation de jeudi (28 octobre), même si le rassemblement devant le Sénat a montré des signes d'essoufflement.