Ne surtout pas laisser de vide entre deux manifestations, faire le lien avec les salariés, occuper le terrain pendant la période des vacances de la Toussaint, ce sont les arguments de la mobilisation étudiante.
L'Unef, le principal syndicat étudiant n'appelle pas à des manifestations mais à des actions allant de sit-ins devant les locaux des parlementaires à des rassemblements ou déploiement de banderoles dans toute la France. Par exemple, à Paris, les étudiants vont se rassembler devant le Sénat lors de l'action «Monte le son du sonotone ! » afin de se faire entendre des sénateurs lors du vote définitif de la loi portant sur la réforme des retraites.
Cette diversification des modes d'actions a pour but notamment de prévenir tout débordement, après les violents accrochages qui se déroulés en marge des derniers cortèges de jeunes. Si cette mobilisation se veut «bon enfant», Jean-Baptiste Prévost qui dirige l'Unef, précise que les jeunes ne sont pas dupes face aux contradictions du pouvoir qui voudraient qu'ils travaillent plus longtemps alors que rien n'est fait pour qu'ils entrent sur le marché de l'emploi.
Quant au nombre d'universités bloquées, le ministère de l'Enseignement supérieur en compte deux quand les syndicats étudiants en dénombrent une vingtaine.