A quelques jours du vote définitif, l'intersyndicale compte sur la popularité du mouvement social pour réclamer l'ouverture de négociations. L'approche des vacances scolaires ne constitue pas un obstacle. Pour Bernadette Croison, secrétaire générale de la FSU, l'arrivée des jeunes dans le mouvement et l'unité toujours intacte de l'intersyndicale sont des atouts.
« On voit bien aujourd’hui que l’opinion publique, à plus 79% selon les derniers sondages, ne comprend pas le refus du gouvernement de négocier avec les organisations syndicales qui posent de vraies questions. Cette intersyndicale est très forte parce qu’elle a permis par son unité qui a toujours existé jusqu’à présent ce rassemblement de tous les salariés du public et du privé et des jeunes aussi ».
La contestation ne devrait pas s'arrêter après le vote du Sénat. La dernière limite sera la date de la promulgation, il sera alors compliqué pour les syndicats de continuer leurs mobilisations.
« Quand la loi est promulguée, que fait-on ? Demande Alain Olive le président de l'UNSA. Nous nous pensons qu’on ne pourra pas agir de la même façon. Si la situation se poursuit sous cette forme, les manifestations privilégiées par rapport aux grèves, un moment donné il faudra réfléchir autrement. Parce que sinon ca veut dire que l’on manifeste jusqu’en 2012 et tous les mois ».
L'intersyndicale se réunira de nouveau le 4 novembre prochain, pour décider de la suite à donner au mouvement.