Le projet dessiné dans cet amendement est assez vague mais il contient néanmoins deux informations. Tout d’abord, il est maintenant acté que le texte voté actuellement n'est pas une fin en soi puisqu'il faudra « réfléchir » (c'est le mot utilisé dans l'amendement) à une nouvelle réforme dès l'après-présidentielle.
La deuxième information est la tonalité que pourrait avoir cette refonte du système. L'amendement stipule en effet que la réflexion portera sur une plus grande équité des régimes de retraites.
La possibilité de mettre en place un régime universel par points, comme cela existe en Suède, sera également à l’étude, comme le demandait depuis longtemps les centristes, à l’origine de l’amendement.
Trop tard pour la CFDT
Mais c'est surtout ce que réclame la CFDT depuis le début des discussions sur la réforme. S'agit-il donc d'une opération séduction destinée à la centrale de François Chérèque ?
« Trop tard », répond en tout cas son « monsieur retraites », Jean-Louis Malys, pour qui le gouvernement s'y est pris « à l'envers ». De plus, il n'est pas sûr que la base, toujours très remontée, soit sensible à un « geste » qui n'aura, quoi qu'il en soit, aucune application avant des années.