Le déblocage des dépôts est parfois d'une efficacité limitée dans le temps car à plusieurs reprises, les dépôts « libérés » par les forces de l'ordre ont été à nouveau bouclés par les opposants à la réforme des retraites.
D'où le ralentissement du réapprovisionnement de l'ensemble des stations service. Par ailleurs les distributeurs se heurtent à deux goulots d'approvisionnement. Le premier concerne la disponibilité des camions pour acheminer le carburant vers les stations service.
Comme la consommation a grimpé en flèche par crainte de la pénurie, +33% pour l'essence sur les dix premiers jours d'octobre par rapport à 2009, la demande est d'autant plus forte. Or les camions-citernes manquent pour répondre à une telle envolée.
Pas de retour à la normale avant la semaine prochaine
Ensuite les distributeurs tentent de contourner le blocus en recourant aux importations. Mais là aussi la grève complique le schéma habituel.
A Marseille, par exemple, une place majeure pour l'alimentation du sud-est de la France, plus un seul tank ne peut décharger ses produits pétroliers. C'est pourquoi il ne faut pas s'attendre à un retour à la normal avant le début de la semaine prochaine.