Retraites : nouvelle journée d'action après le vote au Parlement

Fin du marathon pour le ministre du Travail, Eric Woerth, qui a vu sa réforme des retraites adoptée par les députés hier mercredi. Dorénavant, il faudra travailler jusqu'à 62 ans pour partir à la retraite et 65 ans pour l'obtention d'une retraite à taux plein. Malgré ce vote définitif, les syndicats assurent ne pas baisser les bras contre cette réforme qui suscite ce jeudi 28 octobre 2010 une nouvelle journée d'action, la septième depuis la rentrée. Tandis que sur le terrain, le mouvement donne des signes de faiblesse. De son côté, l'oppostion annonce son intention de saisir le Conseil constitutionnel. 

Depuis quelques jours, on observe un retour à la normale dans différents secteurs d'activités. Reprise du travail pour les éboueurs de Marseille, Pau et Agen. Recul du nombre de grévistes à la SNCF où le trafic est de moins en moins perturbé, avec une mobilisation assez faible. Selon les sources il y aurait entre 5 et 12% de cheminots grévistes.

Essoufflement également du coté des lycéens

Sur le front des raffineries, sept sur douze ont voté la reprise du travail. Normalisation progressive du coté des stations essences où 80% ont été approvisionnées, selon Jean Louis Borloo, le ministre de l'Energie. Un certain essoufflement pointe également du coté des lycéens qui ont du mal à rassembler leurs troupes en pleine vacances de la Toussaint.

La fin du débat parlementaire marquera-t-elle la fin de la contestation ? Que restera-t-il de cette mobilisation ? Probablement du dépit et de l'amertume pour tous ceux qui y ont cru et dont la seule riposte reste une sanction dans les urnes lors de la prochaine élection présidentielle. Il sera, en outre, difficile pour le gouvernement de renouer le dialogue avec les partenaires sociaux qui n'ont cessé de dénoncer son autoritarisme et sa rigidité.

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