Retraites : nouvelle journée d’action émaillée de violences

Ce mardi 19 octobre, la sixième journée d’action depuis la rentrée contre la réforme des retraites a été, comme la veille, marquée par des heurts entre «casseurs» et forces de l'ordre. Sur fond de pénurie de carburant et alors qu'environ 480 000 personnes manifestaient à la mi-journée à travers le pays, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appellé le gouvernement à entendre l’ampleur de cette protestation et à accepter des négociations avec les syndicats. Les dégradations commises par des groupes de jeunes en marge des manifestations de lycéens, notamment à Lyon et Nanterre, ont accru la tension ces dernières heures. RFI s’est rendue à la mi-journée au cœur du cortège parisien qui se déroulait dans le calme.

Avec notre envoyée spéciale, Patricia Lecompte

En tête du cortège, plus précisément sur l’avenue des Gobelins dans le XIIIème arrondissement de Paris, tous les leaders syndicaux sont bien arrivés et affirment toujours et encore leur détermination à faire reculer ce projet de réforme sur les retraites.

Deux cortèges sont prévus, non pas pour des raisons de désaccord, mais tout simplement à cause du nombre important de participants. Les fédérations sont en place, en ordre de marche, les camions, avec leurs sonos, ont dressé leurs ballons et les marchands de merguez s’activent, à l’heure du déjeuner.

A Force ouvrière, on est déterminé plus que jamais puisque le mot d’ordre est le retrait pur et simple de cette réforme, sans négociation. A la CGT, Bernard Thibault se félicite du soutien sans faille de sa base et redit qu’il ira jusqu’au bout. Si la France est bloquée aujourd’hui, ce n’est pas de son fait mais de celui du gouvernement.

Une manifestation « bon enfant »

A la CFDT, François Chérèque appelle au calme et ne veut aucune violence et aucun débordement. Il assure rester dans le mouvement mais ne dévoile pas les propositions qu’il fera jeudi à l’Intersyndicale. Seule la Fédération des cadres CFE-CGC confirme son retrait des manifestations, mais reste dans le combat préférant des actions plus ciblées qui mèneraient au dialogue.

L’ambiance était donc calme à quelques minutes du départ. Pour le moment, le rassemblement reste « bon enfant », comme le qualifie Bernard Thibault. A signaler enfin la présence de nombreux lycéens, en plus grand nombre que les étudiants.

Partager :