Avec notre envoyée spéciale, Patricia Lecompte
En tête du cortège, plus précisément sur l’avenue des Gobelins dans le XIIIème arrondissement de Paris, tous les leaders syndicaux sont bien arrivés et affirment toujours et encore leur détermination à faire reculer ce projet de réforme sur les retraites.
Deux cortèges sont prévus, non pas pour des raisons de désaccord, mais tout simplement à cause du nombre important de participants. Les fédérations sont en place, en ordre de marche, les camions, avec leurs sonos, ont dressé leurs ballons et les marchands de merguez s’activent, à l’heure du déjeuner.
A Force ouvrière, on est déterminé plus que jamais puisque le mot d’ordre est le retrait pur et simple de cette réforme, sans négociation. A la CGT, Bernard Thibault se félicite du soutien sans faille de sa base et redit qu’il ira jusqu’au bout. Si la France est bloquée aujourd’hui, ce n’est pas de son fait mais de celui du gouvernement.
Une manifestation « bon enfant »
A la CFDT, François Chérèque appelle au calme et ne veut aucune violence et aucun débordement. Il assure rester dans le mouvement mais ne dévoile pas les propositions qu’il fera jeudi à l’Intersyndicale. Seule la Fédération des cadres CFE-CGC confirme son retrait des manifestations, mais reste dans le combat préférant des actions plus ciblées qui mèneraient au dialogue.
L’ambiance était donc calme à quelques minutes du départ. Pour le moment, le rassemblement reste « bon enfant », comme le qualifie Bernard Thibault. A signaler enfin la présence de nombreux lycéens, en plus grand nombre que les étudiants.