Comme depuis le début du mouvement, gouvernement et syndicats se sont livrés à
une bataille de chiffres sur le comptage. Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 825 000 personnes ont défilé (50 000 à Paris), soit « le plus bas niveau de participation » depuis début septembre.
La CGT, pour sa part, a compté « près de trois millions » de personnes dans les rues (310 000 dans la capitale) et fait état de « la détermination intacte » des manifestants. Evoquant une « baisse significative », le ministre du Travail Eric Woerth a reconnu qu'il y avait « encore beaucoup de manifestants » contre sa réforme.
« On va continuer aussi longtemps qu'il le faut »
Face à Nicolas Sarkozy déterminé à aller « jusqu'au bout » de cette réforme phare de la fin du quinquennat, les syndicats entendent maintenir la pression après avoir atteint un niveau record de mobilisation mardi dernier avec de 1,2 à 3,5 millions de manifestants.
Ils ont déjà appelé à une nouvelle journée de grèves et manifestations mardi prochain à la veille du vote au Sénat du texte, déjà adopté par l'Assemblée nationale, et ont demandé aux chauffeurs routiers et cheminots d'intensifier leurs actions. « On va aller aussi loin, continuer aussi longtemps qu'il le faut », a prévenu le leader de la CGT Bernard Thibault.
La police a procédé ce samedi à une trentaine d'interpellations à la fin de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites. Des incidents ont éclaté près de la Bastille, où un groupe de « casseurs » s'est livré à des dégradations dont des bris de vitrine en fin de cortège.