Pour les responsables syndicaux, la multiplication des journées de mobilisation ne provoquera pas l'essouflement du mouvement, bien au contraire. Face à la détermination affichée du gouvernement, le mécontentement des salariés ne fait qu'augmenter, prévient Nadine Prigent, secrétaire confédérale de la CGT :
« Nous on ne constate pas d'essouflement, on discute avec l'ensemble de nos fédérations professionnelles, et ce qu'ils nous remontent, ce n'est pas ça. Nous on ne se sent pas en difficulté, les salariés ne sont pas en difficulté, par contre ce gouvernement nous semble bien en difficulté. Je pense que la fébrilité est plutot de leur côté que du notre ».
Décider du devenir du mouvement de contestation
Reste que la réforme devrait être votée au Sénat mercredi et qu'il faudra alors décider du devenir de ce mouvement de contestation. Pour Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l'Unsa, le vote ne signifiera pas la fin de la protestation :
« L'interlocuteur que nous avons reste inflexible, alors qu'il le reste, nous en tirerons les conclusions et lui aussi, certainement, je pense qu'il en paiera l'addition. Dans les échéances qui se rapprochent, c'est à dire en 2012, en ce qui nous concerne et j'espère avec d'autres syndicats, on reposera ce débat dans l'élection présidentielle. Ce n'est pas parce que le texte va être voté que nous serons convaincus de sa justesse ».
Tous les syndicats restent déterminés à maintenir la pression jusqu'à mercredi mais le choix de la stratégie à adopter, si le texte est bel et bien voté, pourrait sérieusement mettre à l'épreuve leur unité.