Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Muriel Paradon
Pas d’arrangement possible, les Marseillais ne veulent pas de la réforme des retraites. Une réforme injuste selon Michel, 45 ans, mécanicien chez Peugeot.
« Je trouve que ce n’est pas juste. Ce que les anciens ont construit dans le temps est détruit au fur et à mesure. Il faut travailler encore plus. Et je ne sais pas quand ça s’arrêtera ça. Parce qu’aujourd’hui, on commence avec 62 ans et dans dix ans, je ne sais pas mais peut-être qu’il faudra travailler jusque 70 ans. »
Laurent, lui, vient de la raffinerie Total de La Mède, près de Marseille. Ce qu’il veut, c’est qu’on prenne mieux en compte la pénibilité au travail.
« Il y a quand même la pénibilité puisqu’on se lève à trois heures du matin pour commencer à quatre heures. Rien que le rythme décalé, c’est quand même fatiguant à la longue, sans compter les travaux qui sont plus ou moins pénibles suivant le poste, notamment au niveau de la chaleur et du contact avec les produits. »
Les salariés des raffineries pourraient voter la reconduction de la grève. Mais ils ne sont pas les seuls, d’autres secteurs comme les services publics sont appelés à faire de même. A Marseille, le mouvement pourrait donc se durcir.