Avant de procéder au vote, les désaccords entre les représentants étaient palpables dans la salle surtout lorsqu’une déléguée est venue à la tribune, exprimer ses doutes sur la proposition d’allonger la durée de cotisations. Un texte considéré trop flou par rapport à l’enjeu qu’il comporte.
Pourtant la ligne défendue par François Chérèque est très claire : non au report de l’âge légal à la retraite à soixante ans. En revanche, oui à un éventuel allongement de la durée de cotisation, mais à certaines conditions, entre autres, celle de la reconnaissance de la pénibilité ou encore un partage des gains d’espérance de vie.
Le débat a donc été houleux mais la direction de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) a quand même gagné. A l’issue de ce vote, François Chérèque s’est dit heureux et fier d’être à la tête de son syndicat, qui selon lui, reste fidèle à ses principes, notamment celui d’accepter que les choses changent.
En effet, l’une des craintes était que le syndicat se radicalise, et se fige dans une opposition systématique. Si cette proposition de réformes venait à voir le jour, la durée de cotisation des salariés du privé qui était actuellement de quarante ans et demi passerait à quarante et un an en 2012.