Martine Aubry attaque vivement Nicolas Sarkozy et sa réforme des retraites

Le Parti socialiste a organisé, samedi 29 mai 2010, à La Plaine Saint-Denis près de Paris, une convention pour débattre de son nouveau projet de société. L'examen de ce texte consensuel n'a pas provoqué d'empoignades entre les socialistes présents, qui ont d'ailleurs évité d'aborder les sujets qui fâchent, comme celui des primaires pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012. La Première secrétaire Martine Aubry a du coup consacré tout son discours à dénoncer la politique du gouvernement et du président Nicolas Sarkozy sur la réforme des retraites.

Rendre coup pour coup : c'est ce que Martine Aubry s'est employée à faire samedi 29 mai 2010. François Fillon, le Premier ministre français, avait mis en avant il y a quelques jours à l'Assemblée nationale, les contradictions des socialistes sur la retraite, la première secrétaire a renvoyé comme un boomerang les revirements de Nicolas Sarkozy sur le même sujet. « En mai 2008, explique à la tribune Martine Aubry, il déclare solennellement qu’il ne repoussera pas l’âge de la retraite comme le demande madame Parisot : "Je n’ai pas de mandat pour faire cela et ca compte vous savez ça pour moi’’ »

Tourner Nicolas Sarkozy en ridicule, Martine Aubry ne s'en est pas privé. Elle l'a même comparé au financier escroc Bernard Madoff. « J’ai un peu l’impression que, quand Nicolas Sarkozy nous donnes des leçons de maîtrise budgétaire, c’est un peu monsieur Madoff qui nous administre quelques cours de comptabilisé. Et ça ne nous rassure pas ».

Et Nicolas Sarkozy n'aurait pas dû s'en prendre à son prédécesseur socialiste, François Mitterrand. Cela non plus, elle ne l'a pas laissé passer. « A son inconstance, déclare la Première secrétaire du PS, il ajoute aujourd’hui l’inélégance. Et à son inefficacité il ajoute, je le dis, une dose de vulgarité ».

Martine Aubry attaque l'homme mais critique aussi les méthodes du président. « On veut faire avaler une mauvaise nouvelle, explique-t-elle. Alors une concertation en façade, des propositions distillées en coulisses, un calendrier ajusté pour passer en force juste avant les vacances pendant la Coupe du monde de foot : c’est ça la stratégie du gouvernement ».

Dans le débat sur les retraites, la bataille politique a commencé, et l'hypothèse d'une réforme qui fasse consensus semble bel et bien finie.

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