C'est l'un des rares leaders syndicaux à l'admettre. Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA (Union nationale des syndicats autonomes), reconnaît que la mobilisation contre la réforme des retraites n'a peut-être pas été aussi forte que prévu : « les taux de grévistes ne sont pas faramineux, ça on le sait. Je pense qu’on a trop voulu faire de cette journée, la journée test. Ce n’est pas une journée test. Il y a une montée en puissance de la mobilisation. Je pense que le moment déterminant sera le moment où le projet sera connu ».
Et le gouvernement présentera son projet de réforme autour du 20 juin. Les syndicats, eux, se verront dès la semaine prochaine, comme le confirme Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT (Confédération générale des travailleurs) : « on doit avoir une réunion pour faire le point, et envisager les suites qui s’imposent si suite il doit y avoir. Mais on peut aussi s’attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d’aujourd’hui ».
Si le gouvernement reste sur ses positions, il risque d'y avoir d'autres manifestations. François Chérèque, de la CFDT (Confédération française des travailleurs), promet des actions jusqu'à l'automne. C'est le moment où le débat parlementaire sur la réforme des retraites doit avoir lieu.