Deux semaines avant que le gouvernement présente son projet de réforme des retraites, les militants de la CFDT vont pouvoir affirmer clairement leur position. Elle devrait être suivie de près par le gouvernement.
Déjà François Chérèque, qui doit être confirmé à la tête du syndicat pour un troisième et dernier mandat, a affiché sa fermeté sur le maintien l'âge légal de la retraite à 60 ans et la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers. On est bien loin des divergences entre la direction et la base, quand, en 2003, le même François Chérèque soutenait la réforme de François Fillon sur l'allongement de la durée de cotisation. Plusieurs dizaines de milliers de militants avaient alors quitté la CFDT. Le congrès suivant en 2006 en avait été profondément marqué.
En 2010, la CFDT qui revendique 800 000 adhérents, veut inscrire la réforme des retraites dans un débat global sur la réduction des inégalités fiscales au regard de la précarité dans l'emploi et face à la protection sociale.