Plongé dans la tourmente de la contestation, le gouvernement n’entend plus rien lâcher quelque soit l’ampleur des blocages ou bien encore la réussite ou non de cette nouvelle journée d’action. «Cette réforme est essentielle et la France la mettra en œuvre,» a de nouveau insisté le 18 octobre le président Nicolas Sarkozy.
Fermeté également sur le terrain où la police se tient prête à intervenir pour débloquer parc la force s’il le faut les dépôts de carburant. Inflexible sur le fond comme sur la forme, l’exécutif s’inquiète pourtant du durcissement du conflit. Il faut que maintenant la réforme passe vite, explique ainsi un des conseillers du président alors même que les débats s’enlisent au Sénat. Plusieurs amendements y sont débattus pied à pied par une opposition revigorée par des sondages plutôt favorables à ses positions et une mobilisation qui ne faiblit pas.
Contrairement à l’Assemblée nationale, pas de procédure au Sénat qui permet d’abréger les débats qui s’éternisent. Ajouter à cela, le groupe UMP ne dispose pas de la majorité absolue à la Chambre haute et doit compter sur ses alliés centristes.
Bref, la bataille parlementaire risque donc d’être encore longue au grand dam de l’Elysée et du gouvernement qui comptent sur l’adoption de la réforme pour clore enfin le conflit.