La France tourne au ralenti ce mardi

En France, c'est jour de grève et de manifestation ce mardi 19 octobre, le sixième, contre le projet de réforme des retraites. Combien seront-ils dans les rues encore aujourd’hui pour exiger le retrait du texte qui doit être voté en fin de semaine? Trois millions comme mardi dernier ? La question est posée. La contestation est telle que l'on peut se demander quel sera, pour le gouvernement qui n’entend pas céder, le prix à payer pour sa détermination. Ce nouveau mouvement intervient dans un climat de plus en plus tendu. Cette nuit, un collège de province a brûlé pour des raisons encore inconnues, par ailleurs la pénurie d'essence commence à se faire sentir.

Plongé dans la tourmente de la contestation, le gouvernement n’entend plus rien lâcher quelque soit l’ampleur des blocages ou bien encore la réussite ou non de cette nouvelle journée d’action. «Cette réforme est essentielle et la France la mettra en œuvre,» a de nouveau insisté le 18 octobre le président Nicolas Sarkozy.

Fermeté également sur le terrain où la police se tient prête à intervenir pour débloquer parc la force s’il le faut les dépôts de carburant. Inflexible sur le fond comme sur la forme, l’exécutif s’inquiète pourtant du durcissement du conflit. Il faut que maintenant la réforme passe vite, explique ainsi un des conseillers du président alors même que les débats s’enlisent au Sénat. Plusieurs amendements y sont débattus pied à pied par une opposition revigorée par des sondages plutôt favorables à ses positions et une mobilisation qui ne faiblit pas.

Contrairement à l’Assemblée nationale, pas de procédure au Sénat qui permet d’abréger les débats qui s’éternisent. Ajouter à cela, le groupe UMP ne dispose pas de la majorité absolue à la Chambre haute et doit compter sur ses alliés centristes.

Bref, la bataille parlementaire risque donc d’être encore longue au grand dam de l’Elysée et du gouvernement qui comptent sur l’adoption de la réforme pour clore enfin le conflit.
 

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