François Fillon en tête, les membres du gouvernement et les dirigeants de la majorité sont montés au front ce dimanche pour défendre la réforme des retraites entre deux journées de mobilisation.
Premier mot d'ordre, redire et redire encore que le texte n'a cessé d'être amélioré durant le débat parlementaire. «18 fois» a même dit le ministre du Travail, Eric Woerth. «On est maintenant au-bout du système» a enchaîné François Fillon, «au-delà, c'est la question des 62 ans et si on revient dessus on ne pourra plus payer les retraites», a conclu le Premier ministre.
Deuxième mot d'ordre, rassurer les Français et surtout les automobilistes qui se précipitent de plus en plus nombreux dans les stations-services : «il n'y aura pas de
pénurie de carburant». Tous l'ont répété toute la journée du secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, au petit matin jusqu'à François Fillon en personne au journal télévisé de 20 heures.
Troisième et dernier mot d'ordre, martelé avec fermeté, quitte à menacer de recourir à la force. «Je ne laisserai pas l'économie française étouffée par un blocage de l'approvisionnement en carburant» a prévenu François Fillon. Son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux a averti que les autorités feraient «débloquer les dépôts» pétroliers, si nécessaire...