Si le risque de pénurie est encore virtuel, dans la tête de beaucoup de gens il est bien réel. A un tel point que les automobilistes se ruent vers les stations-service et les vident de leur carburant. C'est le cas en Bretagne (Ouest), où certaines stations sont en rupture totale de stock. A Rennes, on enregistre du coup des hausses de prix à la pompe.
En réalité, seules 230 stations-service sur 13 000 sont fermées. Côté raffineries, douze sont en grève, dont dix à l'arrêt, et des grévistes continuent de bloquer certains dépôts.
Du côté des aéroports parisiens la situation se détend avec la réouverture samedi 16 octobre dans l'après-midi, selon la Direction générale de l'aviation civile, de l'oléoduc qui ravitaille Roissy et Orly. L'oléoduc, qui part du port pétrolier du Havre, était fermé depuis vendredi.
De son côté, le gouvernement se veut rassurant et affirme que les stocks de carburant sont de plusieurs semaines. Pour la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, la peur du manque de carburant demeure une crainte infondée pour le moment.