Pas question pour Ségolène Royal de donner l’impression de profiter de l’absence de Martine Aubry quitte à en faire un peu trop : « Martine est irremplaçable, et je lui souhaite surtout un bon rétablissement ». Il est vrai que Laurent Fabius était là pour garder la maison PS, à la place de la première secrétaire : « Martine, elle fait la différence. Il faudra se rappeler ça ».
L’ancien Premier ministre a du coup endossé les habits de pourfendeur de Nicolas Sarkozy, en dénonçant avec ironie sa politique extérieure : « Une politique gesticulatoire. Le radical gesti renvoyant aux deux outils diplomatiques principaux de M. Sarkozy : en cas de tension internationale, un léger décrochage des épaules et du cou, et en cas d’amélioration du climat international, la pratique répétée de la tape dans le dos ».
Sur ce terrain, il est vrai que les socialistes se rejoignent tous, et c’est Ségolène Royal en tête qui a décliné l’idée du jour, il n’y a pas de politique étrangère sans bonne politique intérieure : « Celui qui divise à l’intérieur, divise aussi à l’extérieur. Celui qui ne respecte rien à l’intérieur, ne respecte rien ni personne à l’extérieur ». Pour les socialistes, Nicolas Sarkozy est le premier président français à avoir autant écorné l’image de la France dans le monde.