Perturbation dans les ports français, crainte de pénurie de carburant en Corse

Alors que la Sénat a approuvé vendredi soir 8 octobre l'une des deux dispositions les plus importantes de la réforme des retraites, le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ, la CGT avait lancé une journée d'action pour réclamer une retraite anticipée d'activité au titre de la pénibilité du travail. Ce mouvement est venu s'ajouter à la grève observée depuis maintenant quinze jours, aux terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer près de Marseille dans le sud de la France. Si cela dure encore, les Français pourraient connaitre une pénurie d'essence.

Samedi 9 octobre, pas moins de 50 navires étaient bloqués devant Fos-sur-Mer. Des chimiquiers, des gaziers, et près de 35 pétroliers, certains attendaient pour décharger leur cargaison de brut, d'autres pour se ravitailleur en produits raffinées...

Le conflit dure depuis 2 semaines. Les agents du port, refusent la mise en place d'une filiale qui sera chargée de gérer les terminaux pétroliers dans le cadre de la réforme portuaire voulue par le gouvernement.

Résultat : les livraisons vers la Corse ont été suspendues. Il a fallu aller chercher du gazole en Sardaigne et en Espagne. Les automobilistes se sont rués dans les stations services, et beaucoup sont déjà à sec.

Plus grave la pénurie menace de s'étendre. Selon les experts, des problèmes d'approvisionnement pourraient apparaitre dans une dizaine de jours. Car le terminal pétrolier de Fos-sur-Mer, alimente 4 grandes raffineries situées autour de l’Etang de berre près de Marseille et 2 autres, via un pipeline, à Feyzin près de Lyon, et Reichstett dans le Bas-Rhin soit au total 40% de capacité françaises de raffinage.

Enfin la grogne ne concerne pas que le sud de la France, d'autres mouvements, ont éclaté sur le terminal conteneurs du Havre, ainsi qu'à Rouen, Nantes, Saint-Nazaire et Dunkerque.

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