La Corse est en effet à cours de carburant. La situation est très difficile aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels qui ne peuvent plus s'approvisionner auprès des stations service de l'île, pratiquement toutes à sec. Un navire affrété spécialement en Sardaigne doit certes ravitailler la Corse mais il ne devrait pas accoster avant jeudi soir.
Le mouvement qui paralyse les terminaux pétroliers de Fos-Lavera a été déclenché le 27 septembre dernier. Les grévistes protestent contre la mise sur pied d'une filiale chargée de gérer ces terminaux dans le cadre de la réforme portuaire.
En fin de semaine dernière, la CGT, syndicat majoritaire, avait appelé à une grève de trois jours. L'ensemble des accès au port de Marseille avait été bloqué de vendredi à lundi. Les mots d'ordre de ce mouvement portaient sur la réforme portuaire mais aussi sur la pénibilité et les retraites.
La grève votée ce mercredi 6 octobre se concentre à nouveau sur la dénonciation de la réforme portuaire. Elle a été décidée à l'unanimité.
Alors qu'il avait pourtant minimisé lundi les conséquences de ce mouvement, le ministre des Transports Dominique Busserau a regretté hier les conséquences sérieuses de cette grève pour l'économie française. « Si on veut tuer le port de Marseille, on ne s'y prendrait pas autrement » a-t-il dénoncé.