Officiellement, c'est sur un discours d'Eric Woerth que l'examen de la réforme des retraites s'est ouvert mardi 5 octobre dans l'après-midi au Sénat.
Mais en réalité, le Palais du Luxembourg s'est animé dès le matin avec l'arrivée de Martine Aubry, venue soutenir ses troupes avant les débats. La Première secrétaire du PS en a profité pour reprocher au gouvernement de « jouer la tension », le rendant responsable par avance d'un durcissement du mouvement social. Ce à quoi Eric Woerth, arrivé un peu plus tard, rétorquait : « Martine Aubry n'écoute que le Parti socialiste ».
Une guerre de position qui s'est accentuée à la mi-journée quand les sénateurs socialistes et communistes ont rejoint les syndicalistes qui manifestaient devant le Sénat ; sous le slogan « Martine avec nous », Martine Aubry s'offrait un petit bain de foule avant de s'éclipser.
A l'arrivée, un message clair : les manifestants dans la rue et les élus de gauche au Sénat sont engagés dans le même combat. C'est même une guerre de tranchée que l'opposition promet au gouvernement avec plus de 1 000 amendements déposés.
Mais Eric Woerth l'a encore une fois répété à la tribune : si le gouvernement est à l'écoute, il ne reviendra pas sur le relèvement des bornes d'âge à 62 et 67 ans. Un point de départ qui sonne déjà comme une fin de non-recevoir.