Pour certains, l'accord conclu avec la Ville de Paris en vertu duquel Jacques Chirac et l'UMP s'engagent à rembourser la mairie à hauteur de 2,2 millions d'euros, représente un aveu de culpabilité. Un arrangement entre puissants destiné à épargner l'ancien chef de l'Etat, rattrapé par l'affaire dites des « emplois fictifs » après avoir été protégé par son statut pendant la durée de ses deux mandats.
Quelle que soit l'interprétation, il est vrai que cet accord qui -en échange d'une indemnisation totale pour le préjudice subi prévoit que la ville renonce à se constituer partie civile-, aboutit à organiser un procès sans le principal plaignant. Des contribuables parisiens envisageraient néanmoins de se porter partie civile de leur côté. Et surtout, le parquet ayant annoncé son intention de requérir la relaxe, la probabilité d'une condamnation, toujours possible, semble avoir fortement diminué dans un procès sans accusation.
Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un moment symbolique puisque ce sera la première fois en France qu'un ancien chef de l'Etat comparaît en justice. Une véritable épreuve pour un Jacques Chirac que l'on dit affaibli et qui, même s'il a toujours affirmé qu'il se présenterait devant les juges, pourrait, si son état de santé le nécessitait, ne pas être présent aux audiences.