Selon Maître Veil, l'avocat de Jacques Chirac, « c'est dans un souci d'apaisement », et pour mettre fin à une polémique « préjudiciable » aux Parisiens que l'ancien président serait prêt aujourd'hui à rembourser la Ville de Paris du coût estimé des « fameux emplois fictifs » dont le procès doit s'ouvrir dans quelques mois.
Jacques Chirac y est poursuivi pour « détournements de fonds publics » et « abus de confiance » pour une vingtaine d'emplois de complaisance présumés -dûment rémunérés par son cabinet alors qu'il était maire de Paris dans les années 1990.
La ville estime le préjudice à quelque 2, 2 millions d'euros. Mais en échange d'un remboursement, elle se dit prête à retirer sa plainte. Faute de plaignant, la relaxe serait alors acquise pour Jacques Chirac.
Et voilà qui fait bondir les écolos : les Verts de la Ville de Paris dénoncent d'ores et déjà un « déni de justice » et une « faute politique » alors même que selon des informations du Canard Enchaîné, c'est le parti présidentiel, l'UMP, qui paierait les 3/4 de ce remboursement.
La polémique deviendra-t-elle politique ? Les élus de la Ville trancheront. Le protocole d'accord sur ce remboursement leur sera soumis lors du prochain Conseil de Paris, probablement fin septembre.