C'est la CGT qui est la plus généreuse dans son décompte avec une participation aux défilés estimée à 3 millions de personnes.
Tous les syndicats considèrent que la mobilisation dans la rue est du même tonneau que lors de la précédente journée d'action et qu'il faut maintenant gérer au mieux ce capital de protestation.
Le temps presse. Les sénateurs commenceront à examiner le texte voté par l'Assemblée dans une dizaine de jours, le mardi 5 octobre. Pour faire bouger les lignes sur la question de la pénibilité, sur la question des femmes défavorisées par la réforme, faut-il battre le rappel des troupes pendant cette semaine cruciale, avec le risque de voir les cortèges s'étioler, les opposants n'ayant pas tous les moyens de perdre une troisième journée de salaire?
Ou bien faut-il organiser une grande manifestation le week-end précédent le débat parlementaire, ce qui permettrait à tous les salariés contre la réforme, à ceux du public comme à ceux du privé, de s'exprimer sans perdre d'argent ?
Le dilemme sera tranché dans la journée, lors de la réunion de l'ensemble des syndicats qui se retrouvent ce vendredi matin 24 septembre pour arrêter leurs positions.