Retraites : gouvernement et opposition jouent la montre

Les députés ont voté par 329 voix pour -et 233 voix contre- la réforme des retraites ce mercredi 15 septembre 2010. Le texte, soumis bientôt au Sénat, sera au cœur d’une nouvelle journée d’action des syndicats le 23 septembre prochain. Une réforme, que le gouvernement présentait comme emblématique du septennat de Nicolas Sarkozy et qui s’avère bien encombrante sur un plan politique.

Quand une réforme, en l'occurrence celle des retraites, est présentée comme la réforme majeure de la fin d'un quinquennat, en l'espèce celui de Nicolas Sarkozy, elle en devient forcément l'emblème.

Mais un emblème peut s'avérer encombrant.

Encombrant quand la réforme en question est chaque jour plus impopulaire auprès de Français qui, aux 2/3 désormais, soutiennent la mobilisation des syndicats.

Encombrant quand le ministre en charge de la porter, Eric Woerth, est chaque jour plus fragilisé par les soubresauts d'une affaire qu'ils sont de plus en plus nombreux à qualifier d'Etat.

D'où l'urgence que l'emblème devienne loi, quitte à donner l'impression de passer en force à l'Assemblée face à une opposition qui, elle, joue sciemment la montre afin de faire se rejoindre les calendriers sociaux et politiques à une semaine de la grande journée de grève et de manifestations du 23 septembre prochain.

«Les jeux ne sont pas faits» a déjà prévenu la Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry avant l'arrivée de la réforme des retraites au Sénat début octobre.

L'objectif de l'exécutif reste pourtant une adoption définitive fin octobre - début novembre, juste avant un autre rendez-vous très politique et déjà annoncé le remaniement du gouvernement.

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