Confrontée à une image désastreuse, France Télécom communique : «Tout est fait, affirme la direction, pour améliorer les conditions de travail des salariés, et tenter ainsi de prévenir de nouveaux suicides ». C’est le sens d’une mesure symbolique qui vise à impliquer financièrement les managers dans l'amélioration du climat social.
« Désormais, en commençant par le haut, parce que encore une fois c’est une logique d’exemplarité, le top management en France, les managers les plus impliqués, auront désormais pour 30% de leur rémunération variable, la qualité du climat social et son évolution vont rentrer pour 30% de la rémunération de nos managers », a déclaré Bruno Mettling, directeur des ressources humaines de France Télécom.
Globalement, des efforts sont faits pour améliorer le climat social, admettent les syndicats, qui trouvent néanmoins les nouvelles dispositions insuffisantes, notamment sur la question de l'emploi. « Nous, nous demandons que partout au niveau local, des négociations s’ouvrent sur la question de l’emploi pour qu’on puisse répondre aux exigences du personnel, confronté tous les jours aux difficultés par rapport aux clients, par rapport à leurs relations au travail. Eux savent mesurer ceux dont ils ont besoin en emploi », affirme Christian Mathorel, délégué CGT à France Télécom.
La direction de France Télécom promet de recruter 10 000 personnes d'ici à 2012, pour un effectif total de 100 000 salariés. Des recrutements qui ne compenseront qu'en partie les départs à la retraite.