L'actuel Premier ministre a bien raison de se montrer serein et décontracté, sûr de ses appuis et de ses réseaux, quand Nicolas Sarkozy tente de résoudre le casse-tête du futur remaniement
Aujourdh'ui, François Fillon apparaît comme le chouchou de la droite, apprécié des parlementaires et pas forcément mal-aimé des Français, puisque c'est le président qui apparaît toujours en première ligne et cristallise les mécontentements.
Le Premier ministre jouit peut-être aussi de son identité de gaulliste à la fibre sociale, renforcée par une image d'homme proche des citoyens. Discret, travailleur et rigoureux, tel est perçu le chef du gouvernement, capable aussi quelquefois de prendre des libertés avec la parole présidentielle. Pour preuve, son récent et subtil communiqué qui appelait à ne pas instrumentaliser la question des Roms. Voilà qui expliquerait pourquoi 55% des Français le verraient bien prolonger son bail à Matignon.
Le chef du gouvernement devance en cela 5 premiers ministrables potentiels : Michèle Alliot Marie, Christine Lagarde, Jean-Louis Borloo, Jean-François Copé et François Baroin. Mais surtout, François Fillon remporte haut la main l'adhésion des sympathisants UMP, soit 86% d'opinions favorables au sein de la majorité. Une popularité écrasante et une logique mathématique qui pourrait conduire Nicolas Sarkozy à ne pas se séparer de son Premier ministre.