Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Alors que voici quelques jours les officiels roumains critiquaient vivement la politique de rapatriement menée par les autorités françaises, aujourd’hui le ton a changé.
Malgré la résolution du Parlement européen qui a demandé à la France d’arrêter les expulsions de Roms, le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Baconschi, estime que ce problème n’est plus si important : « la France est un Etat souverain, nous espérons trouver des solutions pour ne pas nous éterniser sur cette polémique sur le rapatriement volontaire ou moins volontaire ».
D’ici la fin de l’année la Roumanie adoptera un plan pour mieux intégrer les Roms. Bucarest et Paris iront ensuite demander des fonds européens. Explications de Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes : « Nous avons besoin que la Commission se mobilise. Il est vrai aussi que la Commission a fait beaucoup de discours mais jusqu’à présent peu d’action. Sauf que la Commission a aussi des moyens, des moyens d’expertise, des moyens d’accompagnement humain… et c’est là qu’est l’argent ».
Pour l’instant dans le ciel franco-roumain, les nuages semblent avoir disparu. Ce vendredi après-midi, les présidents Sarkozy et Basescu doivent se téléphoner pour dissiper les dernières ambiguïtés.