Les syndicats ont déjà prévenu. S'ils ne sont pas entendus il y aura des suites à la mobilisation de ce mardi 7 septembre. Les manifestations ont beaucoup mobilisé, mais certains veulent proposer d'autres formes d'action, comme la grève illimitée, notamment dans les transports. Christian Mailleux du syndicat Sud Rail explique : «Le mouvement de grève reconductible est effectivement l’une des propositions que nous, à Sud Rail et au niveau de l’Union intersyndicale Solidaires, nous mettons en avant. C’est un mouvement interprofessionnel que l’on souhaite construire ; ce n’est pas un mouvement de cheminots même si les cheminots y prendront toute leur part. Dans ce cadre, on souhaite discuter d’un mouvement reconductible. On pense que c’est tout simplement une question d’efficacité.»
La grève générale laisse d'autres syndicats sceptiques. Il y a également des divisions sur les points à négocier avec le gouvernement.
Jean-Claude Mailly, le leader de Force Ouvrière, demande par exemple un retrait pur et simple du texte sur la réforme des retraites. « On maintient notre position et il n’y a pas de raison pour que l’on en change. Chacun fait ce qu’il veut mais nous disons -c’est une question de logique et pas une posture- qu'i faut l’abandon ce texte pour discuter d’autre chose. On va maintenir notre position tout en étant, comme aujourd’hui, dans l’unité d’action».
Ce mardi 7 septembre, Jean-Claude Mailly était bien dans le cortège parisien, mais il n'a pas manifesté aux côtés des autres leaders syndicaux. Reste à savoir si les divisions ne risquent pas d'entacher la crédibilité du mouvement.