Réforme des retraites : comment transformer l'essai réussi de la journée d'action du 7 septembre

C'est un succès pour les syndicats. Ils ont réussi à réunir plus de monde qu'en juin dernier contre la réforme des retraites. Deux millions et demi de personnes, selon eux, un peu plus d'un million (1,1) selon le ministère de l'Intérieur. Le gouvernement, qui ne veut pas plier pour l'instant sur l'essentiel de la réforme, est prêt à faire des gestes, à la marge, sur certains points. Les syndicats doivent se réunir dans la journée de mercredi pour décider des suites éventuelles à donner au mouvement.

Les syndicats ont déjà prévenu. S'ils ne sont pas entendus il y aura des suites à la mobilisation de ce mardi 7 septembre. Les manifestations ont beaucoup mobilisé, mais certains veulent proposer d'autres formes d'action, comme la grève illimitée, notamment dans les transports. Christian Mailleux du syndicat Sud Rail explique : «Le mouvement de grève reconductible est effectivement l’une des propositions que nous, à Sud Rail et au niveau de l’Union intersyndicale Solidaires, nous mettons en avant. C’est un mouvement interprofessionnel que l’on souhaite construire ; ce n’est pas un mouvement de cheminots même si les cheminots y prendront toute leur part. Dans ce cadre, on souhaite discuter d’un mouvement reconductible. On pense que c’est tout simplement une question d’efficacité.»

La grève générale laisse d'autres syndicats sceptiques. Il y a également des divisions sur les points à négocier avec le gouvernement.

Jean-Claude Mailly, le leader de Force Ouvrière, demande par exemple un retrait pur et simple du texte sur la réforme des retraites. « On maintient notre position et il n’y a pas de raison pour que l’on en change. Chacun fait ce qu’il veut mais nous disons -c’est une question de logique et pas une posture- qu'i faut l’abandon ce texte pour discuter d’autre chose. On va maintenir notre position tout en étant, comme aujourd’hui, dans l’unité d’action».

Ce mardi 7 septembre, Jean-Claude Mailly était bien dans le cortège parisien, mais il n'a pas manifesté aux côtés des autres leaders syndicaux. Reste à savoir si les divisions ne risquent pas d'entacher la crédibilité du mouvement.

 

 

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