Perquisition et coffres forcés au domicile de Liliane Bettencourt

Une nouvelle perquisition a eu lieu mercredi 1er septembre au domicile de la milliardaire Liliane Bettencourt à Neuilly-sur-Seine, en banlieue parisienne. La propriétaire, en vacances à Majorque, n'était pas présente. Les policiers cherchaient les petits mots écrits sur des bouts de papiers que les proches de Liliane Bettencourt auraient pris l'habitude de faire apprendre par cœur à cette dernière. L’héritière de L’Oréal s'est dite choquée de voir ses coffres forcés et les chambres de ses salariés fouillées.

Les policiers étaient à la recherche de mystérieux « petits papiers » qui pourraient ouvrir une nouvelle piste dans l'affaire Bettencourt. Ces fragments auraient été écrits par M. Banier et par le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, pour accentuer leur emprise sur la riche héritière.

Lors d'une audition fin juillet, l'ancienne femme de chambre de la milliardaire, Dominique Gaspard, a décrit comment les deux hommes auraient terrorisé la vieille femme en laissant un peu partout chez elle traîner ces bouts de papiers. Dessus étaient tapés à la machine des mots comme tutelle ou curatelle, visant à lui faire croire que sa fille voulait la priver de liberté.

Selon Dominique Gaspard, les deux hommes auraient également fait apprendre par cœur à la vieille dame ce qu'elle devait dire avant des rendez-vous importants. Des textes plus longs rédigés sur des bouts de papiers, raconte l'ex-femme de chambre, comme en 2008, quinze jours avant une rencontre avec le chef de l'Etat.

Patrick de Maistre faisait alors réciter à Mme Bettencourt un texte destiné à obtenir le blocage de la plainte déposée en 2007 par sa fille contre M. Banier. Mardi 31 août, Dominique Gaspard a révélé aux policiers l'endroit où se trouvaient les bouts de papiers, que les enquêteurs croyaient déjà détruits.

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