Bien sûr, la menace d'une saisine de la cour de justice qui pèse sur Eric Woerth ne fait pas plaisir à François Fillon. Mais le Premier ministre, qui faisait sa rentrée médiatique ce matin sur France Inter a pourtant affiché sa sérénité sur la question.
Selon lui, pour qu'il y ait une mise en examen devant la Cour de justice de la République, il faut « qu'il y ait une faute pénale de commise et depuis deux mois que cette affaire dure, personne n'a réussi à établir la moindre faute pénale. »
Respecter la présomption d'innocence
Et d'ajouter : « Je n'ai pas d'inquiétude, Eric Woerth est innocent, nous en avons fait la démonstration à plusieurs reprises. » Le Premier ministre a aussi insisté sur la nécessité de respecter la présomption d'innocence.
Le discours de l'exécutif reste donc le même sur cette affaire. Pas question de lâcher Eric Woerth qui devrait défendre la réforme des retraites dans les prochains jours. Le ministre du Travail a pour sa part dénoncé, dans une interview au Parisien, « une lapidation médiatique et une chasse à l'homme » dans laquelle il joue « le rôle du cerf ». Ce qui ne l'empêche pas de claironner en même temps : « Je suis en forme olympique. ». Peut-être essaie-t-il de se convaincre lui-même.