En France, encore une affaire pour Eric Woerth

Pas de pause estivale pour les affaires en France où, ce mercredi 4 août 2010, le quotidien Libération met en cause une nouvelle fois le ministre du Travail Eric Woerth qui serait intervenu dans la succession du sculpteur César. Le ministère dément, affirmant que tout a été légal, le journal parle pourtant d'un dégrèvement rendu possible de 27 millions d'euros.

Eric Woerth a toujours affirmé n'être intervenu dans aucun contrôle fiscal. Mais le courrier publié ce matin par Libération et signé de la main du ministre du Budget en avril 2008, prouve pourtant le contraire. Réponse du cabinet d'Eric Woerth : le ministre n'a fait que suivre les recommandations de l'administration fiscale. Sauf que l'allègement de 27 millions d'euros consenti par le fisc intervient, selon Libération, après des pourparlers entre Eric Woerth et Alain-Dominique Perrin, exécuteur testamentaire de César, mais aussi riche donateur de l'UMP.

Avoir affaire au trésorier de l'UMP Eric Woerth facilite-t-il ses affaires auprès de l'administration fiscale (sous l'autorité d'Eric Woerth de 2007 à 2010) ? C'est toute la question face au positionnement pour le moins ambigu d'un ministre-trésorier qui n'a jamais établi de barrière étanche entre ses fonctions au service de l'Etat et ses amitiés partisanes.

Et même si Eric Woerth n'est plus ministre du Budget, et même s'il a fini par abandonner son poste de trésorier de l'UMP, le passé ne cesse de ressurgir depuis la publication, en juin, des enregistrements clandestins du majordome de Lilliane Bettencourt. Et qui révèle les mœurs d'un petit milieu qui se connaît, se fréquente, et peut parfois procéder à quelques renvois d'ascenseur... Et en ce 4 août, jour anniversaire de l'abolition des privilèges sous la Révolution, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) d'Olivier Besancenot a décerné à Eric Woerth « le César du meilleur ami des riches »!...

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