Avec Eric Chaurin, à Dunkerque
Le ciel est gris et la pluie menace sur le site de la raffinerie Total de Dunkerque. C’est là que commence la journée de Pierre Laurent dans le Nord à la rencontre de ceux qui luttent depuis près d’un an pour sauver leur activité comme un symbole d’une rentrée sociale agitée : « Il ne s’agit pas seulement aujourd’hui de vous renouveler notre soutien. On est, notamment depuis le jugement du tribunal, entré dans un moment nouveau de ce conflit. C’est le moment de redonner une dimension nationale à la bataille que vous menez ici ».
Pierre Laurent applaudi par des ouvriers du Nord auprès desquels il a encore besoin de se faire connaître. Ce n’est pas tout à fait ça pour l’un des responsables CGT locale, Marcel Croquefer : « Connaître, sans doute pas, mais se faire apprécier, sans aucun doute. Et de notre côté, ce matin, on a pu découvrir un Pierre Laurent, premier secrétaire du parti, dans son élément. On l’a senti tout de suite ».
Dans son élément avec les Total, un peu moins peut-être lorsqu’il monte à la tribune pour prononcer devant cinq mille personnes son discours de rentrée politique. Des applaudissements quand il s’en prend à Nicolas Sarkozy « petit frère des riches ». Mais dans l’ensemble, peut mieux faire. Pas facile de succéder à Marie-Georges Buffet : « Je ne cherche pas à copier Marie-Georges Buffet et je ne cherche pas non plus à avoir une bonne note ou une mauvaise note. Je dis ce que je pense, j’essaie de le dire avec le plus de sincérité possible. Et j’espère que cette sincérité est entendue ».
« Entendue » en attendant d’être reconnu par des militants communistes qui ne connaissent pas tous son visage.