Nicolas Sarkozy face aux ambassadeurs réunis à Paris

Comme tous les ans, le président français Nicolas Sarkozy a ouvert par un discours fleuve de politique étrangère la conférence des ambassadeurs français réunis mercredi 25 août 2010 à l’Elysée. Un discours offensif pour un monde instable et dangereux, selon le chef de l'Etat.

Avec notre envoyé spécial à l'Elysée, Bruno Daroux

Nicolas Sarkozy a plaidé notamment pour la reprise des pourparlers de paix au Proche-Orient prévue le 2 septembre prochain aux Etats-Unis et propose que Paris accueille la deuxième conférence internationale d'aide au peuple palestinien. Sur l'engagement français en Afghanistan le président a réaffirmé que les troupes françaises resteront engagées aussi longtemps que nécessaire.

Le président Nicolas Sarkozy a d’abord dit que « le sort de l’histoire en ce moment hésitait entre le meilleur et le pire » et qu’il fallait absolument de « la volonté et de l’unité face au premier danger qui reste le terrorisme ». « Le pouvoir d’action d’al-Qaïda a diminué depuis 2001, a-t-il dit, mais l’organisation reste puissante en Afghanistan, au Pakistan et trouve des relais désormais au Yémen et en Somalie », ce que le chef de l’Etat appelle « un arc de crise du terrorisme allant du Pakistan au Sahel». Un beau concept, peu étayé concrètement néanmoins puisque, comme le dit le chef de l’Etat lui-même, il n’y a pas encore de coordination opérationnelle entre tous ces groupes dans ces différents pays.

Deuxième danger : la faiblesse de l’Europe qui doit cesser d’être « naïve », c’est le terme employé par le chef de l’Etat, dans ses relations politiques et surtout commerciales avec les autres puissances confirmées ou émergeantes.

Troisième danger : La crise économique qui perdure et déstabilise les Etats, d’où la nécessité pour Nicolas Sarkozy de renforcer les mécanismes de gestion de crise, d’étendre la régulation aux matières premières non agricoles et agricoles, ainsi qu’à leurs marchés dérivés.

Enfin le chef de l’Etat pense que nous vivons dans un non-système monétaire  international depuis la fin de Bretton Woods dans les années 70 et qu’il faut changer cette situation. Ça tombe bien : la France présidera le G20, puis le G8, dans quelques semaines d’où sans doute ce discours à tonalité très économique.

Voir l'intervention complète de Nicolas Sarkozy

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