Entre Marianne et Nicolas Sarkozy, c'est déjà une vieille histoire. Dès avant l'élection de 2007, l'hebdomadaire aux couvertures volontiers provocatrices s'interrogeait en gros caractères : « Sarkozy est-il fou ? ». Cette fois, il s'agissait de dénoncer le discours de Grenoble.
Mais contrairement, par exemple, à l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, Marianne ne croit pas que Nicolas Sarkozy soit «pétainiste ou vichyste ». Mais « pour garder le pouvoir, il est prêt à tout, écrit le journal, quitte à utiliser des méthodes de voyou… ».
Indignation à droite. C'est « épouvantable, insultant, démagogique ». Les proches de Nicolas Sarkozy, depuis ce week-end, montent au créneau pour défendre l'honneur de leur président. La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, réclame « des excuses publiques », et le député Patrick Ollier s'en prend au « voyou de la presse ».
Mais pour l'opposition, la droite a beau jeu de dénoncer l'outrance verbale de Marianne, quand l'exemple vient d'en haut. Le fameux « casse-toi, pauvre con » est aujourd'hui culte, bien plus que tous les discours que le chef de l'Etat a pu prononcer.