Face à deux événements d'une rare violence, le président de la République a choisi la manière forte pour réagir. Il a démis le préfet de l'Isère de ses fonctions et a annoncé l'organisation d'une réunion, le 28 juillet 2010, pour faire le point sur la situation des gens du voyage.
Objectif : faire la guerre à la criminalité. La sécurité est le thème de prédilection de Nicolas Sarkozy, celui sur lequel il a séduit son électorat en 2007 et sur lequel il entend bien ne pas se laisser déborder par le Front national lors des prochaines échéances.
En montant lui-même au créneau, le chef de l'Etat a donc voulu afficher une détermination intacte avec des décisions chocs et des mots durs. Une attitude critiquée par ses adversaires politiques qui ont eux évoqué, comme les socialistes, « son échec patent » dans la lutte contre la délinquance qu'il mène depuis huit ans et ont dénoncé la politique du tout répressif qui a montré ses limites.
Là où l'opposition voit donc une « gesticulation », Nicolas Sarkozy lui espère montrer qu'il se préoccupe des vrais sujets -de ceux qui intéressent les Français, et peut-être aussi en même temps, détourner l'attention de l'embarrassante affaire Woerth -Bettencourt qui domine l'actualité depuis plusieurs semaines.