Violences urbaines dans le sud-est de la France

A Grenoble, dans un quartier populaire de la ville, depuis vendredi 16 juillet des affrontements opposent la police à un groupe de jeunes. Ces événements sont intervenus après la mort d’un braqueur de casino abattu lors d'un échange de tirs avec la police dans le quartier de la Villeneuve dont est originaire le braqueur. Une quinzaine de voitures ont été incendiées et des tirs à balles réelles ont visé les policiers mobilisés en nombre. Suite à ces affrontements, les forces de l'ordre ont procédé à une vingtaine d'interpellations et les autorités sont déterminées à rétablir l'ordre.

Ils vont camper jour et nuit ! En tout cas jusqu'à mardi ! Trois cents policiers et gendarmes d'élites sont arrivés en renfort ce week-end dans les bagages du ministre de l'Intérieur. A la Villeneuve, dimanche la directrice de la sécurité publique affichait sa détermination : « Nous resterons jusqu'à ce que le calme soit rétabli », annonçait dimanche la directrice de la sécurité publique.

Des impacts de balle ont touché un fourgon de CRS, les 2 tireurs basés dans un bâtiment voisin figureraient parmi les interpellés. Les autres ont été arrêtés pour possession de battes de baseball, et de projectiles. Ces violences restent pour le moins très localisées.

Mais face à cette mobilisation sans précédent, face à ces messages d'autorité et la venue immédiate d'un de Brice Hortefeux, le maire de Grenoble Michel Destot appelle au calme, mais surtout profite de ces effets d'annonce pour prendre le gouvernement au mot et réclamer une conférence nationale sur la violence urbaine.

Si son intervention est écoutée, risque fort de déranger, puisqu'il y a au cœur du débat le rétablissement de la police de proximité dans tout le pays. Police que le président Sarkozy avait supprimée en 2002.

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