En France, pas de vacances pour Hortefeux

La nouvelle opération spectaculaire de la police à Grenoble hier, le 11 août 2010, pour retrouver les auteurs des émeutes de Grenoble à la mi-juillet, s'est encore soldée par un échec. Six personnes ont été arrêtées et une seule est encore en garde à vue. L'enquête piétine en dépit des promesses de Nicolas Sarkozy et de la surmédiatisation du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Grenoble, Perpignan, Bobigny... Brice Hortefeux ne passe pas ses vacances à la plage. Pas en famille, mais avec la police. Et ce sera comme ça tout le mois d'août, prévient le cabinet du ministre de l'Intérieur. C'est Nicolas Sarkozy qui a demandé à son fidèle de faire une croix sur ses congés et d'occuper le terrain tout l'été.

Pendant que tous ses collègues ont déserté leur ministère, Brice Hortefeux prolonge la séquence sécuritaire lancée par le chef de l'Etat le mois dernier, en ventriloque officiel du discours de Grenoble. Quitte à dépasser le maître, par quelques dérapages verbaux très contrôlés, quand il évoque « les grosses cylindrées » des gens du voyage, ou quand il déclare « présumé coupable » Lies Hebbadj, « le boucher polygame de Nantes », son obsession depuis le printemps dernier.

L'opposition dénonce beaucoup d'agitation pour rien. Après les événements de Grenoble, et à la veille d'une visite du ministre, une opération coup de poing de la police avait été menée dans le quartier. Et tous les suspects relâchés une fois Brice Hortefeux reparti vers d'autres terrains médiatiques. Pas facile d'exister dans l'ombre de Nicolas Sarkozy, pas facile de courir sur les traces de son ami de trente ans qui s'est vanté récemment d'avoir « tué le job » de ministre de l'Intérieur « pour 10 ans »...

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