Pour Olivier Metzner cette perquisition n'est qu'un leurre, une diversion pour tenter de faire oublier l'affaire Bettencourt devenue affaire d'Etat. L'avocat de la fille de Liliane Bettencourt ironise sur les prises des policiers de la Brigade financière: des agendas, et les transcriptions des écoutes téléphoniques... des éléments déjà transmis à la justice.
Les enquêteurs cherchent à déterminer dans quelles circonstances le maître d'hôtel de la milliardaire a décidé d'enregistrer les conversations de Liliane Bettencourt avec son entourage.
Pour sa défense, Françoise Meyers, la fille de l'héritière de L'Oréal, affirme qu'elle n'a jamais incité le personnel de sa mère à apporter des preuves et des témoignages destinés à suggérer que celle-ci était l'objet d'un abus de faiblesse.
Olivier Metzner, pour sa part, s'étonne que le parquet de Nanterre, dont le procureur Phillippe Courroye apparait justement dans les écoutes, s'intéresse plus à la façon dont l'information a été obtenue qu'à l'information elle-même.
Une perquisition pour rien, assure l'avocat, un écran de fumée, ajoute-t-il, destiné seulement à détourner les regards de la très attendue et très imminente audition du ministre du Travail Eric Woerth.