Affaire Bettencourt : l’héritière de L’Oréal entendue par la police

En France, les policiers de la brigade financière de Paris ont entendu lundi 26 juillet, à son domicile de Neuilly-sur-Seine, Liliane Bettencourt. La milliardaire française était entendue sur une fraude fiscale possible suite à des enregistrements clandestins. Pendant deux heures, Liliane Bettencourt s'est expliquée sur deux comptes en Suisse et sur l'existence de l'île d'Arros, aux Seychelles.

En premier lieu, les enquêteurs souhaitaient interroger Liliane Bettencourt sur ses avoirs non déclarés à l'étranger, car l'enquête de la brigade financière a déjà démontré que 80 millions d'euros étaient cachés sur des comptes suisses mais les enregistrements clandestins laissent penser qu'il y a eu d'autres opérations de fraude fiscale.

Autre sujet d'interrogation : l'île d'Arros aux Seychelles, acquise par les Bettencourt à l'insu du fisc français. Son statut actuel est peu clair, les enquêteurs souhaitaient savoir si Liliane Bettencourt en est toujours la propriétaire.

La milliardaire a-t-elle pu répondre? Mystère...Il semble qu'elle ne soit pas très au fait de tout ces montages financiers, comme sur la question des fonds versés aux politiques. Liliane Bettencourt a botté en touche: « c'est son mari qui gérait ça »,  a indiqué maitre Kiejman, son avocat.

Dans le cadre du volet conflit d'intérêts : les policiers ont eu aussi toute latitude pour interroger la milliardaire sur l'embauche de l'épouse d'Eric Woerth, en 2007. Car dans les enregistrements clandestins, Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune, explique à la milliardaire avoir réalisé cette embauche à la demande du ministre. Enfin, les enquêteurs ont pu la questionner sur ses importants retraits en espèces et sur leur utilisation.

Selon l’avocat de Liliane Bettencourt, cette audition s'est passée courtoisement et aussi complètement qu'il était possible s'agissant de souvenirs anciens. Il faut préciser que Liliane Bettencourt est âgée de 87 ans et qu’elle est partiellement sourde.

Les policiers doivent aussi entendre dans les prochains jours, Eric Woerth, le ministre du Travail, mis en cause dans cette affaire.

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