Dans son discours, Jean-Pierre Blazy a parlé de choc, de violence et de l’émotion d’une vision de mort et de désolation, encore d’actualité dix ans après le crash.
Le maire a aussi évoqué le procès qui s’est déroulé cette année et qui a duré quatre mois. Il est persuadé que la lamelle du DC10 de Continental Airlines, retrouvée sur la piste de décollage, n’est pas la seule cause de l’accident, comme l’indiquent les conclusions des experts.
Jean-Pierre Blazy a rappelé que le Concorde avait connu 57 incidents à répétition, et ne comprend pas pourquoi l’appareil n’avait pas été amélioré. Enfin, le maire redoute que le 6 décembre une relaxe générale soit prononcée par le tribunal correctionnel de Pontoise.
Une explosion inimaginable
Le principal témoin de la catastrophe, le directeur d’un hôtel situé à quelques mètres de l'impact et présent le 25 juillet 2000, a raconté ce qu’il a vu et entendu : le Concorde en flammes dans le ciel, un bruit de réacteur strident, insoutenable et une explosion inimaginable.
Il s’est ensuite dirigé vers l’incendie avec des moyens dérisoires, un extincteur et un tuyau d’arrosage, mais il n’a pu que constater l’ampleur de la catastrophe et qu’il n’y avait aucun survivant.
Aujourd'hui, les familles allemandes des victimes sont venues se recueillir sur place. Des membres du personnel d’Air France leur ont donné une rose orange, jaune ou ivoire, qu’elles ont déposé au pied de la stèle.