Avec notre envoyé spécial au Palais de justice de Pontoise, Frank Alexandre
Sans surprise, aux yeux du parquet, la compagnie américaine Continental Airlines est bien coupable d'avoir provoquée le crash du concorde. Pour le procureur Bernard Farret, il n'y a pas de doute c'est la lamelle métallique tombée de l'un de ses appareils qui a provoqué la crevaison d'un pneu du supersonique et entrainée la perte de l'appareil.
L'accusation insiste sur le laxisme général qui régnait au sein de la compagnie, un laxisme qui a permis la faute du chaudronnier JohnTaylor qui a mal fixé la lamelle et de son chef d'équipe Stanley Ford qui n'a pas contrôlé son travail. 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre les deux hommes.
Voilà pour le volet américain. Côté français maintenant : pour le parquet il n'y a qu'un responsable, Henry Perrier, le directeur du programme Concorde. Peine requise : 24 mois de prison avec sursis. Longuement le procureur a rappelé les très nombreux incidents qui ont émaillé la vie du Concorde. Or à aucun moment Henry Perrier n'a tenu compte des avertissements. Cet homme, le père du programme Concorde, avait le plus conscience des risques et de ce qu'il fallait faire, note le parquet et de conclure, lui seul pouvait empêcher l'accident.