25 juillet 2000, le Concorde d'Air France en partance pour New York s'élance sur la piste. Soudain, après avoir roulé sur une pièce métallique perdue par un avion de la Continental Airlines, un pneu du supersonique éclate. Les projections crèvent le réservoir, le kérosène s'enflamme, moins d'une minute plus tard l'avion s'écrase sur un hôtel. Voici le scénario retenu par les experts.
Sur le banc des prévenus va donc figurer la compagnie américaine Continental Airlines, accusée d'avoir mal fabriqué et fixé la lamelle métallique. Il y aura aussi deux anciens responsables du programme Concorde. La justice leur reproche d'avoir sous estimé les nombreux incidents ayant émaillés la carrière de l'appareil.
La compagnie Air France, elle, a été mise hors de cause par le bureau enquête accident, même si les experts relèvent des défaillances dans l'entretien de ses avions.
Et pour Olivier Metzner, l'avocat de Continental Airlines, la cause de l'accident est bien là. Il défend la thèse selon laquelle l'appareil aurait pris feu avant même de rouler sur la fameuse lamelle. Aujourd'hui, la justice se donne quatre mois pour établir les responsabilités de cet accident qui a mis fin à la carrière du Concorde.
A noter que rares seront les familles des passagers du Concorde, sur les bancs des parties civiles. La grande majorité ayant renoncé à toute poursuite après avoir touché une indemnisation, versée par les assureurs, notamment d'Air France.