D'ici septembre, Eric Woerth aura été entendu par la justice dans le cadre de l'affaire Bettencourt et la pression sera peut-être retombée. C'est ce qu'espère le gouvernement et la majorité qui ont dû faire face à un examen du projet de réforme des retraites en commission, à l'Assemblée, encore plus animé que prévu.
La gauche n'a eu de cesse de mener l'offensive pour dénoncer un texte jugé en lui-même critiquable, mais en plus défendu par un ministre affaibli, lors de débats à huis clos, donc sans transparence. Une attitude qui a provoqué la colère de l'UMP, dont les porte-parole ont utilisé des noms d'oiseaux pour qualifier les ténors socialistes -Jean-Marc Ayrault en tête- accusés de jouer l'obstruction.
Au final, peu d'amendements ont été adoptés en commission et la question sensible de la pénibilité a été renvoyée à septembre, au moment du débat en séance publique. Selon l'UMP, cela laisse un peu de temps pour réaliser les derniers arbitrages entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Pour la gauche, le rendez-vous est pris pour la rentrée et on compte sur une forte mobilisation sociale, le 7 septembre, pour faire plier le gouvernement.