Agir pour Colombes de Rama Yade, A gauche besoin d'optimisme de Manuel Valls sont deux exemples de structures créées pour soutenir l'action de responsables politiques. Deux parmi près de 300. Car cette pratique est devenue de plus en plus courante. Et pour cause, en créant son propre petit parti, on peut récolter des fonds privés. C'est ce qui a permis à Eric Woerth d'en obtenir de la part de Liliane Bettencourt qui lui a fait un don de 7 500 euros, comme la loi l'y autorise.
Car il ne faut pas s'y tromper, tout cela est parfaitement légal. La loi sur le financement politique n'interdit pas cette pratique. Elle plafonne simplement le montant qu'il est possible de donner à une formation mais ne limite pas le nombre de dons à des partis différents. Petite faille dans le système, peut-être, qui pour certains permet un détournement non pas de la lettre de la loi mais de son esprit. François Bayrou, par exemple, s'est plusieurs fois élevé contre ce qu'il estime être une « dérive ».
Une chose est sûre, le nombre de micropartis satellites des grandes formations a explosé depuis les années 1990, moment à partir duquel le financement des partis politiques a été reglementé pour mettre un terme à des pratiques occultes à l'origine de plusieurs scandales, à droite comme à gauche.